Chroniques·Non classé

Mon coeur au bout d’un fil

Auteure : Cali Keys

Editions : Milady

Résumé :

À vingt-huit ans, Zoé Garnier rêve de devenir romancière. Dévorant thrillers sur thrillers, elle se démène pour écrire son premier roman. Mais sa vie bascule le jour où elle apprend qu’elle a une sclérose en plaques. Malgré cette épreuve et une rupture récente, Zoé termine son roman et se lance dans l’auto-publication. Lorsque Samuel Durand, le célèbre éditeur sexy de New Life, lui donne rendez-vous, Zoé sait que sa vie va changer. Mais, fou de jalousie, son ex-petit ami l’accuse alors de plagiat…

Entre son attirance pour son éditeur, les batailles juridiques et sa maladie, Zoé parviendra-t-elle à relever tous ces défis ?

Avis :

On se retrouve pour un nouvel avis. Je vais vous parler de « Mon cœur au bout d’un fil ».

Au début du roman, Zoé travaille dans une banque. Elle a une vie plutôt sûre. Mais lassée par cette vie trop conventionnelle, elle va tout plaquer du jour au lendemain pour se consacrer à son rêve : devenir romancière. Elle va accumuler les petits boulots pour gagner un minimum d’argent et pouvoir écrire le reste du temps. Dès le début du roman, Zoé se découvre des problèmes de santé. Et ce roman est ce qui lui permet de s’évader. Elle s’est donnée un an pour réussir sans quoi elle reprendra un travail « normal ».

Zoé est avec Max depuis 5 ans. Parlons de lui, il m’a tellement énervé. Il est indifférent malgré les moments durs que vit Zoé. Il n’est jamais là pour elle. Il est concentré uniquement sur son boulot. Je me suis souvent demandée ce que Zoé faisait avec lui. Il a une vie bien rangé. Il est avocat. Et il ne comprend pas du tout Zoé. Il la rabaisse. Il préférerait qu’elle retourne travailler dans une banque. Il ne croit pas en elle. Il ne lui est d’aucun soutien. Zoé mérite beaucoup mieux. Ils sont à l’opposé l’un de l’autre. Heureusement que Maeva, sa meilleure amie, est là pour elle.

Zoé m’a beaucoup fait rire. Elle est vraiment folle parfois. Elle fait les choses sur un coup de tête sans se poser de questions. Malgré cela, elle a un petit côté naïf et fleur bleue. Après comme on dit, l’amour rend aveugle. Elle est d’un naturel optimiste aussi. Puis elle a peur de la solitude depuis qu’elle est malade. Elle a besoin de quelqu’un. Elle m’a vraiment touché. Elle a tellement envie d’y croire. Alors qu’en fait; il n’y a plus vraiment d’espoir. J’ai adoré ses pensées. Elle est tellement directe parfois.

On vit ses peurs avec elle. On a tellement envie de la soutenir. On en apprend beaucoup sur la maladie. Et j’ai trouvé cela intéressant. Je n’y connaissais pas grand chose. Sa vie change d’un coup. Elle a peur que plus personne ne l’accepte avec sa maladie. Au delà des douleurs physiques, il y a les douleurs mentales. Plusieurs symptômes gouvernent cette maladie : stress, fatigue.

En plus de Zoé et Max, il y a Samuel. Cet éditeur sexy qui dès le début ne laisse pas Zoé indifférente. Séduisant, attentionné, gentil, il a toutes les qualités requises pour qu’on succombe.

Ce livre n’est pas une simple romance. C’est avant tout l’histoire d’une jeune femme qui se bat contre sa maladie. Qui apprend à vivre avec. La Zoé de la fin du livre est une nouvelle Zoé. Elle a repris goût à la vie. Et on est tellement heureux pour elle. En conclusion, j’ai beaucoup aimé ce roman. J’ai juste trouvé que le résumé gâchait tout le suspense. Mais je vous le conseille. Il sort le 28 avril en broché pour les inconditionnels du papier.

Note : 4/5

Citations :

« J’attends qu’il m’aime aussi fort que je l’aime. Je m’aperçois que je passe ma vie à l’attendre. »

« J’ai tant de choses à modifier dans mon quotidien, tant de nouvelles habitudes à prendre. Une écrasante nouvelle responsabilité liée à ma santé. Finie l’insouciance. »

« J’aimerais pouvoir revenir en arrière. J’aimerais ne plus avoir peur de la nuit. J’aimerais ne plus devoir chercher la lumière. J’aimerais fermer les yeux et ne plus redouter de les ouvrir. J’aimerais m’endormir sans craindre cette obscurité, sans devoir repérer le filet de lumière qui passe entre les lamelles du store pour me sentir rassurée. Chaque nuit. »

« Oublier le comprimé, c’est ne plus rien maîtriser. Et la maîtrise rassure. Cette maladie, c’est de l’incertitude à vie, c’est accepter de lâcher prise et de vivre au jour le jour sans craindre l’avenir, sans mourir de peur en pensant à son développement. Mais personne ne peut avoir d’emprise là-dessus. Ma seule manière d’agir se trouve dans une petite pilule à avaler tous les jours. J’ai peur de perdre ce peu de contrôle. À ce moment-là, cela signifierait que je ne peux rien faire. »

« Je ne me sens pas assez forte pour affronter ça, j’en ai marre des douleurs. J’en ai marre de ces journées perdues. J’en ai marre de ces heures qui ne servent à rien. Je regrette ce que j’avais la chance d’avoir avant. Avant tout ça. Avant toute cette merde. Avant que la maladie ne me vole ma vie. »

Elsa

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